Manu – l’Amazonie de Cusco

Combien de fois avons-nous rêvé de cette aventure sauvage en plein cœur du poumon de la planète ? C’est aussi une occasion de partir à la recherche de soi en consommant de l’ayahuasca, une plante hallucinogène utilisée dans des rites chamaniques. Ce dernier permettrait de rencontrer ses ancêtres ou de prédire le futur. Mais attention, la demande touristique en fait un très grand attrape-touriste utilisant du cactus tout autant hallucinogène. Le parc de Manu, proche de Cusco, ne promet pas ce genre d’aventure.

Il va plutôt vous promettre de chercher des singes, d’apercevoir des Aras, de pêcher des poissons exotiques ou de chasser des mygales. Si vous êtes chanceux et restez suffisamment longtemps, vous pourrez peut-être apercevoir le jaguar. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987, c’est une abondance d’espèces animales et végétales. (lien sur la page de l’UNESCO).

Lorsque vous prenez un guide, vous pourrez avoir le choix entre plusieurs types d’aventures : la possibilité d’aller dans la réserve et d’avoir plus de chances de découvrir le jaguar ou les loutres géantes de plus de 4 jours, ou bien l’aventure culturelle de moins de 5 jours, permettant une belle initiation. C’est celle que je vais réaliser avec Darwin, mon guide obligatoire.

Carte du parc de manu

l’arrivée dans le parc de Manu

Je m’élance donc pour trois jours d’aventures accompagnés de Darwin dans un autocar. Sur la route, entre Paucartambo, la porte d’entrée du parc, et le premier lodge, nous restons en alerte pour repérer des oiseaux rares ou des aras. Nous avons également aperçu quelques singes de l’autre côté du fleuve. Puis, une fois arrivés au lodge pour la nuit et après avoir bu quelques bières pour souder le groupe, nous dansons avec les locaux un mélange de salsa et de danses typiques.

Un singe se baladant sur un arbre

Les différentes activités

Le second jour, Darwin nous embarque à bord d’une barque pour plonger d’une roche dans ce cours d’eau qui s’écoulera plus tard dans l’Amazone. Heureusement, c’est avant d’apprendre l’existence du poisson… Ensuite, Darwin nous emmène à travers de petits sentiers, s’arrêtant parfois pour manger des fourmis ou boire l’eau des lianes, passant à travers la jungle, où des caïmans dorment le long de l’eau. On observe les animaux les uns après les autres pendant au moins 3 ou 4 heures.

Enfin, la nuit étant tombée, Darwin va nous proposer de partir à la recherche de mygales et de grenouilles à l’aide du flash de nos téléphones. Nous en verrons une sortir de son nid. Angoissant… Mais cela ne nous empêchera pas d’éteindre toutes les lumières pour sentir ce grand vide et l’intense noirceur de la forêt tropicale. C’est le silence le plus total. Tous les animaux sont silencieux pour ne pas se faire repérer.

L’ultime jour au parc de Manu

Le lendemain, pour mon dernier jour, Darwin m’emmène faire une tyrolienne à travers les arbres. Selon moi, c’était inutile, mais c’était pourtant très touristique selon lui. Nous embarquons aussi une dernière fois pour observer les Aras se nourrir des pierres argileuses, afin de faciliter leur digestion. En effet, chaque matin au lever du soleil, une envolée d’aras sortent des arbres. Piallant et battant des ailes, ils se posent sur la roche et permettent ainsi de les observer de loin. Plein de couleurs et après plusieurs minutes, ils rejoindront à nouveau leurs demeures.

Il est donc temps pour moi de reprendre mon péril et de rentrer à Cusco, à plus d’une journée de route depuis notre lodge. Il est également possible, avec plus de temps, de pêcher dans la rivière et de manger des plats typiques de l’Amazonie. (comme ceux du restaurant amaz à lima ) Je recommande vraiment cette aventure, même si elle est plus chère que la visite du Machu Picchu. Cependant, il s’agit d’une véritable aventure dans une biosphère splendide et riche en biodiversité, si vous avez le temps.