Ernesto Guevara, connu sous le nom de « Che » Guevara, est né en Argentine en 1928. Il a étudié la médecine à l’Université de Buenos Aires avant de voyager en Amérique latine et de constater les inégalités économiques et sociales qui y régnaient. Cette expérience l’a profondément marqué et a contribué à forger sa vision révolutionnaire. Il a ensuite rejoint Fidel Castro et son groupe dans leur lutte contre le gouvernement cubain de Fulgencio Batista.
Avec l’aide de Castro et de ses camarades, Guevara a joué un rôle clé dans la révolution cubaine de 1959 qui a instauré un gouvernement communiste à Cuba. Il est devenu ministre de l’Industrie et un membre important du nouveau gouvernement. Le che a également mené des campagnes de guérilla en Amérique latine, notamment en Bolivie, où il a été capturé et exécuté en 1967.
Guevara est devenu un symbole international de la révolution et de la lutte contre l’injustice sociale et économique. Il est souvent associé à l’image d’un héros romantique qui fumait des cigares trempés dans du miel – à sa maniere -. Il a écrit de nombreux écrits sur la révolution et la lutte des classes, dont sa fameuse lettre d’adieu « Jusqu’à la victoire, pour toujours » qui a ému des millions de cubains.
le premier voyage du che guevara
C’est depuis la ville de Cordoba que le jeune che alors un étudiant en médecine décide de partir en voyage. Dans son carnet de voyage (Voyage à motocyclette : Latinoamericana) qu’il rédigea à ce moment, nous découvrons un che encore naïf et insouciant. Alors accompagné de son meilleur ami Alberto Granado, ils vont s’épanouir de la beauté des deux océans, des routes abruptes traversant les montagnes et des mines suffocantes. Tout commença le 29 décembre 1951 lorsqu’il mentira à sa famille pour partir sur la norton 500 à travers le Chili, le Pérou, la Colombie et le Venezuela. Voilà un bouillonnant récits de mensonge où l’on voit le che feindre une expertise en léprologie afin d’être logé par ses confrère médecin, de la débrouillardise, des analyses et des rencontres. Pendant moins d’un an, ernesto che Guevara examinera non sans détails l’hygiène dans les hôpitaux, travaillant parfois, jouant au football ou même récurant des toilettes. A travers ce récit, vous verrez l’Amérique latine des années 50 sous les yeux d’un jeune che.
extrait du livre
À la pointe de l’aube, nous avons rencontré deux ivrognes auxquels nous avons joué le fabuleux numéro de l’anniversaire. La technique en est la suivante :
ernesto che guevara
1) On dit bien fort une phrase initiale, du type : » Che, dépêche-toi et arrête tes bêtises. » Le candidat tombe dans le piège et demande immédiatement d’où on vient ; on engage une conversation.
2) On commence à raconter en douceur nos difficultés, le regard perdu au loin.
3) J’interviens et je demande la date du jour, quelqu’un la donne ; Alberto soupire et dit : » Dis donc, quel hasard, ça fait juste un an aujourd’hui. » Le candidat demande un an de quoi, on lui répond, un an que nous avons entrepris notre voyage.
4) Alberto, beaucoup plus culotté que moi, pousse un profond soupir et dit : » Dommage que nous soyons dans une telle situation, autrement on pourrait fêter l’événement « , (cela, il me le dit à moi sur un ton apparemment confidentiel). Le candidat s’offre ensuite à nous inviter, mais nous, nous prenons l’air gêné pendant un moment et lui expliquons que nous ne pourrons pas lui rendre l’invitation… que nous finissons par accepter.
5) Après le premier verre, je refuse catégoriquement d’en prendre un autre et Alberto se moque de moi. Notre mécène se fâche et insiste, je refuse à nouveau sans donner d’explication. Notre homme persiste et, à ce moment-là, je lui avoue tout confus qu’en Argentine on a l’habitude de boire en mangeant. La quantité de nourriture dépend évidemment de la tête du client, mais notre technique est bien rodée.
Le second voyage
Seulement quelques années plus tard, ernesto guevara de la serna s’en ira à la fin de ses études pour un second voyage. Celui-ci le mènera en 1958 dans un bar au Mexique à la rencontre d’un révolutionnaire cubain bien connu, Fidel Castro. Mais ceci est une autre très longue histoire…